Delaveau Philippe
Né à Paris en mai 1950, Philippe Delaveau est issu d’une famille d’origine tourangelle. Il passe son enfance à Paris, en Touraine, et séjourne régulièrement en Angleterre. Les paysages des Moors, la côte anglaise et Londres, très tôt le fascinent. Il se passionne pour la musique – Mozart, Beethoven, Schubert, Schumann, les contemporains, et rêve de devenir compositeur et chef d’orchestre ! Il découvre la littérature : Balzac et Rabelais, puis pénètre dans le royaume de Poésie : Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Max Jacob… Après des études aux Lycées Montaigne, Louis-le-Grand, puis Henri IV, il intègre l’ENS de Saint-Cloud et poursuit des études de Lettres Modernes et d’Histoire à la Sorbonne. Passionné de musique, il se rend quand il le peut au concert, tourne les partitions des Duruflé à la tribune de Saint Etienne du Mont. Parallèlement, il s’inscrit à l’École du Louvre et entreprend des études de piano. Guy Lévis Mano lui révèle Jouve et Georges Schehadé. Il lit quelques rares poètes contemporains, dont Jacques Réda, qui l’enthousiasme. C’est sa rencontre avec Jean Follain qui sera décisive. Mme Romain Rolland l’entraîne chez Aragon. Julien Green, lui fait découvrir les arcanes de l’écriture romanesque. Il fréquente, chez la fille de Jean Croué, des comédiens dont il s’inspirera pour inventer son personnage d’Elvire van der Kruk (Cent sous pour la reine Mab, éditions de La Différence, 2001). Reçu à l’Agrégation de Lettres Modernes, il est chargé de cours à la Sorbonne. Envoyé pendant six ans à Londres à l’Institut français (1982 – 1988) avec sa femme et leurs trois enfants, il participe aux activités culturelles et lira par la suite ses premiers poèmes à Jean-Claude Renard – qui lui fera rencontrer Jean Grosjean, Pierre Oster et Jacques Réda -. Il fréquente des peintres comme Philippe Lejeune, Chapelain-Midy, René-Jean Clot… et se lie d’amitié avec poètes et romanciers : Jean-Claude Renard, Jean Grosjean, Pierre Oster, Paul de Roux, Jean-Pierre Lemaire, puis Jacques Réda, ou encore Michel Déon, connu en Angleterre. À son retour en France, il publie son premier recueil chez Gallimard : Eucharis (1989), marqué par l’Angleterre, qui lui vaudra le prix Apollinaire. Le livre est salué par de nombreux articles. « Coup de cœur » de TF1, « coup de cœur » du Nouvel Observateur dans lequel paraîtra également un article enthousiaste de Claude Roy qu’il rencontrera par la suite. Paraît ensuite Le Veilleur amoureux (1993), repris avec le précédent recueil en « Poésie/Gallimard », avec une préface de Michel Jarrety (2009). Il partage alors son temps entre l’écriture, les lectures, les voyages, les cours de littérature. Sa poésie lui ouvre le monde et lui permet d’élargir son regard d’écrivain : Les Secrets endormis, Impressions du Mexique en collaboration avec Bernard Pozier (1993) ; Labeur du Temps (1995). Son recueil Petites gloires ordinaires reçoit le prix Max Jacob en 1999. Il entreprend, grâce à Michel Déon, un travail de collaboration avec des peintres tels que Julius Baltazar et Jean Cortot, puis Bertemès, Laubiès, Hélénon, Pouperon, autour du galeriste André Biren et réalise avec eux de nombreux livres peints. En 2000, il reçoit le Grand Prix de Poésie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. En 2001, Françoise Seigner (et l’auteur) créent au Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées (direction Marcel Maréchal), pour France-Culture, « Un toast pour la Reine Mab », à partir de Cent sous pour la reine Mab. En 2007, Philippe Delaveau est élu à l’Académie Mallarmé, aux jurys du prix Apollinaire et du Prix Léopold Sédar Senghor (Nouvelle Pléiade). Sociétaire du P.e.n.-Club et de la Société des Gens de Lettres (SGDL), qui lui décerne son Grand prix de Poésie pour l’ensemble de son œuvre (2010).